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Gaborit Corentin

Photographie, installation

Gaborit Corentin
Cérelles

cgabo37390@gmail.com

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Gaborit Corentin
Mon travail plastique s’articule autour de la photographie et de l’installation, entre les points d’intérêts notables des paysages et ceux qui disparaissent par habitude ou lassitude de celui-ci, des paysages intermédiaires, entre monde végétal et bâti, entre nature et architecture de l’ordinaire.

En évitant l’anecdote, le pittoresque, elle dessine un regard oblique sur les marges des activités de l’aménagement humain plus ou moins volontaire et conscient du paysage. Bâtiments agricoles, jardins, chemins, chantiers, terrains vagues, clôtures, garages, reflétant notre regard et notre attachement qu’ont ces territoires particuliers. Mon travail tente d’approcher et de parcourir une topographie entre urbanité et ruralité, sensible aux lieux habités, à la fois familiers et sauvage. L’architecture utilitaire et vernaculaire se mêle au no man’s lands laissés a la vie végétale qui sert de toile de fond aux photographies ou aux installations.


Mon regard se détache de la nostalgie seul, en y ajoutant un coté documentaire a mes séries, ce ne sont ni la ruine ni l’abandon qui retiennent mon oeil lors de mes déambulations, mais une transformation lente d’un monde habité, un devenir inscris depuis longtemps dans le paysage.


J’ai toujours été bercé par ce paysage qui m’est cher, celui de la campagne et m’aventure ainsi dans celui-ci depuis tout jeune. Toutefois, ma pratique photographique de ce paysage n’a réellement commencé qu’à mon arrivée aux Beaux-Arts grâce à la découverte de la photographie argentique. C’est la lecture des mémoires de Yan Morvan, photoreporter français, qui engagea mon envie de faire découvrir mon paysage. Plus je me promène, plus les moindres détails, qui m’auraient paru de prime abord sans intérêt quelques années avant, deviennent objet d’admiration : ces pneus au bord d’un chemin de terre, ce bidon tombé dans un fossé, ces affûts de chasse ou même simplement ces terrains vagues qui, à la périphérie des villes, me ramènent un peu à la campagne, bien que je porte de l’intérêt pour tout autre paysage. C’est en découvrant le travail des nombreux artistes de la mission de la Datar et ensuite de l’observatoire que se sont développé mon oeil et ma manière de photographier. C’est l’envie de ces artistes de refaire découvrir le paysage français à la France, inspirés grandement par les Américains comme Ansel Adams, vers lequel ma recherche se tourne et la curiosité de comprendre comment la commande publique a permis de redécouvrir l’ensemble du paysage.