Hoffner Marie-Jeanne
Arts visuels, installation, photographie, dessin, vidéo
Diplômée de l’école des Beaux-arts de Nantes, son travail fait, depuis, l’objet de nombreuses expositions personnelles, dans des galeries privées ou associatives, dans des centres d’arts et des musées, en France et à l’étranger :
Plus récemment, Alvar & Alvaro, en collaboration avec Alexandra Sà, galerie Nicolas Silin à Paris, Module Home, galerie Interface, à Dijon, Le Pavillon à la Graîneterie, centre d’art de Houilles, Miroir Noir, Frac Alsace, A particular portion of space, Payne Shurvell Gallery, Londres, déplis, trames et grilles, galerie Dohyang Lee, New found land, au Point éphémère, Heimlich-What belongs to the house, Linden Art Centre, Melbourne, ou chez Ernesto Catena galeria, Buenos Aires.
Elle a participé à de nombreuses expositions collectives : Le soleil se lèvera demain au Wonder, Bagnolet, État des lieux à Bruxelles, Contre forme à Nantes, Architextures de paysages au Château d’Oiron, Sens dedans dehors à la galerie Nicolas Silin, Architectures invisibles, aux Moulins de Paillard, Layers, galerie 22,48m2 à Paris, Architectures en ligne au Musée d’art Contemporain de Sérignan, ou encore Infinite fold, galerie Thaddaeus Ropac…
Son travail est présent dans plusieurs collections publiques, le FRAC Alsace, le FMAC Paris, les fonds municipaux des villes de Nantes, Montreuil, La Rochelle, Vitry S/Seine, ou des fonds privés.
Elle est régulièrement invitée pour des résidences, récemment à la Casa Belgrado à Buenos Aires par la villa Empain-fondation Boghossian, à Bruxelles, Cove Park en Écosse, Glogu’AIR à Berlin, au Château de Monbazillac, au Port Arthur Historic site en Australie, Askeaton arts, en Irelande, RIAA à Buenos Aires, La Box à Bourges, La Synagogue de Delme à Lindre Basse.
Elle a reçue en 2021 la bourse pour femme artiste et architecte du FRAC Centre.
Deux ouvrages monographiques sont édités sur son travail ; Plans, chez Roven éditions et diffusé par les presses du réel, et le catalogue édité par Le Festin, pour les Résidences de l’art en Dordogne.
« Entrer dans le travail de Marie-Jeanne Hoffner, c’est pénétrer dans l’épaisseur inattendue d’un espace réel, depuis longtemps défini en Occident comme vide et transparent. Marie-Jeanne Hoffner ne considère l’espace ni comme un concept abstrait ni comme une donnée métaphysique. Elle l’envisage au contraire comme un environnement proche, immatériel et sensible, visuel et mental mais fondamentalement stratifié, et dont la connaissance procède de l’effeuillage d’une succession d’affects, de représentations et de perceptions. Marie-Jeanne Hoffner développe une démarche tout entière orientée vers l’expérience offerte au visiteur d’une traversée d’un espace. Ainsi crée-t-elle des espaces à la fois construits et virtuels, des espaces juste esquissés mais déjà suggestifs, que l’on est invité à décrypter, à parcourir et même à reconnaître.
Les dessins, vidéos et installations de Marie-Jeanne Hoffner ont pour point commun le langage de l’architecture. Le plan, l’axonométrie, la perspective et la coupe sont son vocabulaire courant. Pourtant, son œuvre ne tient pas du projet, elle ne vise rien de fonctionnel. Elle s’intéresse à la manière dont l’être occupe l’espace, elle s’intéresse à « l’habiter » et non à « l’habitat ». L’architecture était dès l’antiquité associée à la mémoire et au langage, où elle était un modèle mental pour l’art de la rhétorique. Elle est ici le seuil d’une œuvre qui, entre archéologie et prospective, donne accès à un territoire de l’intériorité. »
Olivier Grasser
Marie-Jeanne Hoffner déploie une oeuvre présentant une grande variété de médiums, dessin, sculpture, installation, photographie, vidéo, collage, de matériaux crayon feutre, mine de plomb, ruban adhésif, placoplâtre, bois, etc. et de supports murs, sols, vitrines, bâches en plastique, papier, etc. Très souvent réalisées spécifiquement pour les lieux où elles s’inscrivent, ses pièces entretiennent un rapport étroit avec l’architecture et le territoire, réinvestissant les plans et cartographies qui en constituent la représentation normée. Les réalités concrètes sur lesquelles reposent ainsi son oeuvre sont subtilement réagencées, détournées, distordues, jusqu’à faire émerger d’autres réalités parcourant les méandres d’un imaginaire flottant, mais gardant néanmoins la ligne: le dessin sous toutes ses coutures, fil rouge précieux…
Marie-Ange Brayer
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