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Dunn Anaïs

Sculptures / Installations

Bourges

Femme

Activités annexes Artiste Intervenante

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Profondément marquée par l’impact de l’activité humaine sur l’environnement, Anaïs Dunn s’emploie à comprendre les mécanismes et les effets systémiques à l’œuvre sur notre planète. Elle développe un travail scientifique et artistique autour de la matière, ses recherches l’amènent à produire des dispositifs expérimentaux complexes.

L’artiste porte son attention sur les qualités intrinsèques des matières, leur poids, leur chaleur, leur déplacement dans l’espace, leurs reflets, leur transparence. En découlent les questionnements et valeurs dans lesquels Anaïs développe son territoire de recherche. 
Le verre, le bois, le plastique et l’air sont des prétextes aux expérimentations formelles, aux élaborations conceptuelles et aux scénarios poétiques. Cette matériauthèque (verre, pétrole, métaux, papiers…) témoigne d’un monde emplit de réserves naturelles, que l’homme extrait et transforme pour ses usages.

De ces matériaux quelques peu alchimiques, Anaïs Dunn élabore des formes qui se situent, à leur tour aux croisements des mondes. Les sculptures filiformes évoquent, à qui les regardent, aussi bien architecture ou structure géométrique, que gravats, monde minéral ou géologique. Les imbibitions de matières pétrochimiques, qui évoluent sur plusieurs années, suggèrent tout à la fois, des processus miniaturisés de marées noires ou de contamination, des cultures de lichens, des cieux orageux. 


Dans ses installations, sculptures et vidéos, Anaïs témoigne d’une méthodologie parfois emprunte de protocoles scientifiques : les formes et les concepts sont reliés à des préoccupations écologiques contemporaines, combinées à la curiosité pour des phénomènes telluriques et cosmiques. Des installations sont échafaudées en fonction des lieux empruntés, elle choisit des formes de présentation où le sordide côtoie le sublime, le vide ouvre sur un arrière champ que l’on peuple de nos propres projections. Il y a là des mondes composites, qui s’interpénètrent et qui dessinent des contours changeants, paysages humains et non-humains. 
Qu’un dispositif sculptural soit propulsé à 29km dans l’espace, ou qu’une sculpture soit connectée aux activités sismiques de l’Antarctique, l’artiste leste ses œuvres d’une histoire singulière, entre science et fiction, entre local et global. 
La nature et l’espace deviennent des observatoires magnétiques, « des espaces concrets qui hébergent l’imaginaire » comme Michel Foucault les définit dans ses Hétérotopies.

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