La fermeture d’écoles d’art en région est un acte politique qui signe un recul de la décentralisation et de la démocratie culturelle.
Dire qu’on abandonne celles qui sont les plus en difficultés financières, c’est mettre en œuvre une politique des « premiers de cordées », mais sans corde.
La Fraap s’alarme d’un recul à venir de l’irrigation démocratique de l’enseignement professionnel des arts visuels dans toutes les régions. La Fraap, composée d’associations et de collectifs créés notamment par d’ancien·ne·s étudiant·e·s d’écoles d’art, est particulièrement attentive à l’ancrage territorial de la formation et de la diffusion artistique.
Il est nécessaire et indispensable de maintenir une répartition de l’enseignement artistique professionnel sur tout le territoire, participant à faire vivre et dynamiser tout le secteur des arts visuels et des nouveaux médias. Ceci prend d’autant plus de sens dans des territoires déjà en grande fragilité économique, sociale et culturelle.
Les étudiant·e·s nourrissent une dynamique sociale, politique et culturelle au niveau local et régional. Iels innervent le territoire à partir de l’école d’art d’où iels sont sortis et créent une dynamique qui concerne autant leurs outils de recherche et de travail (ateliers, formations, collaborations), que le lien avec les autres acteurs du secteur et la population. Les écoles sont un des éléments indispensables de cet écosystème de proximité qui permet de soutenir les politiques d’accès à la diversité de la culture et permet de mettre en acte les droits culturels inscrits dans la loi NOTRe.