Les coupes budgétaires annoncées pour le secteur de la création constituent une dangereuse alerte pour les métiers et les structures de l’art et de la culture et pour les artistes en premier lieu.
Mais, au-delà du secteur culturel, c’est l’ensemble des valeurs que défend la Fraap (et tant d’autres acteurs, dans la culture, la santé, l’aide au développement, l’écologie, le social, la justice, la recherche, l’éducation…) qui se trouve ébranlé et mis à mal par des politiques publiques de plus en plus éloignées de ce que nous entendons par intérêt général.
Nos expertises et savoir-faire, pour la création et la diffusion dans les arts visuels, favorisent et valorisent la diversité, l’expérimentation, l’indépendance, la transmission et le partage, la pluralité des pratiques sur l’ensemble des territoires et l’idée que l’art et la culture sont vecteurs d’émancipation des personnes.
Notre modèle social défend la conquête des droits culturels et des droits pour les artistes, les bénévoles, les salarié.e.s, et tous les citoyens.
Notre modèle économique pourfend un ultralibéralisme mortifère et défend les initiatives citoyennes, le soutien au monde associatif, l’économie sociale et solidaire, la non-lucrativité et la non-concurrence.
Notre action facilite une élaboration des politiques publiques plus éclairée et mieux concertée.
Notre projet est collectif, solidaire, durable et généreux.
C’est pourquoi nous dénonçons ces récentes directives et coupes budgétaires qui entérinent une sape programmée des conditions mêmes d’un lien social serein et fort qui doit être un objectif prioritaire des politiques publiques.