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Présent liquide

Sortie de résidence des Ateliers de la Morinerie

07 octobre → 01 décembre 2023

Les ateliers de la Morinerie 21, rue de la Morinerie 37700 Saint-Pierre-des-Corps

Mardi et vendredi de 14 h à 18 h
Mercredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h
Samedi de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h

Présent liquide, quatre jeunes artistes diplômés de l'École supérieure d'art et de design TALM-Tours exposent à l'issue de leur résidence aux Ateliers de la Morinerie.

Du 7 octobre au 1er décembre, l’École supérieure d’art et de design TALM-Tours, le CCC OD, les Ateliers de la Morinerie et la Ville de Saint-Pierre-des-Corps, présentent, dans le show room des Ateliers de la Morinerie, les œuvres des lauréats qui ont bénéficié d’une résidence d’un an.

Diplômés en 2021 et en 2022 de l’École supérieure d’art et de design TALM-Tours, Léa Aucouturier, Benjamin Béreau, Sheelinda Rabaté et Xing Yang présentent des travaux réalisés au cours d’une résidence qui s’est déroulée d’octobre 2022 à octobre 2023. Sélectionnés sur appel à candidature dans le cadre du dispositif de résidences Les Affluentes initié par TALM, les quatre jeunes artistes ont bénéficié d’un espace de travail commun aux Ateliers de la Morinerie (Saint-Pierre-des-Corps), d’un accompagnement artistique et scientifique assuré par le Centre de création contemporaine Olivier Debré (CCC OD) et d’une exposition portée par la Ville de Saint-Pierre-des-Corps.

Cette exposition propose la rencontre de quatre pratiques artistiques singulières. Elle retrace le travail d’une année au sein d’un atelier commun, pour de jeunes artistes ayant fait leurs études ensemble, à une période trouble et dérégulée qui nous a tous bousculés. Chacun a développé à sa façon un système de défense, de protection ou de résistance qui tente de redonner de la consistance à une société incertaine et insécurisante éprouvée frontalement. Qu’il s’agisse de performance, de sculpture par modelage ou par empreinte, de peinture, de travaux textile ou photographique, les résidents de cette nouvelle édition des Affluentes font raisonner leurs relations au monde de multiples manières, convoquant des références plurielles. Il y est question de précarité des relations humaines, tant dans notre rapport à l’autre que dans notre interaction avec la nature. Comme une manière de lutter contre sa propre dissolution.

Les artistes

Léa Aucouturier

« Entre la culture populaire, l’histoire de l’art et mon imaginaire, je manipule tous ces mondes pour créer un espace où rien n’est figé. En partant de collectes d’images, j’aborde le sujet de la représentation des corps dans un état jouissif et coloré ; de ce qu’ils nous donnent à voir et de ce que nous en percevons. Je m’approprie des sujets et des images en lien avec la sexualité, le féminisme, les chefs d’œuvre de l’histoire de l’art, et l’étrange ; je les transforme dans une mise en espace qui flirte avec une mise en scène. Les différents formats, les esthétiques, les déplacements entre peinture et installation montrent des corps démontés, tordus, magnifiés, exagérés, décontextualisés. Chacune des pièces aux figures transformées, réappropriées, rendues grotesques créé une narration dans une ambiance étrange. »

Benjamin Béreau

« Née d’une fascination pour notre rapport aux objets techniques, ma pratique génère des cycles de transformations ayant pour objectif la mutation de ces objets vers des formes communément fictives entre le vivant et la machine, invoquant par ce biais des influences S-F évidentes. Mes installations ouvrent un portail entre réalité et fiction, laissant naitre des jardins de formes prédatrices à l’image de nos modes de vie et de nos sources de divertissements de plus en plus ancrés dans nos corps et dans nos pensées. Ces formes tentaculaires, ces dispositifs cadavériques et pourtant logiques définissent un système, un corps dispersé, ou une technique défaillante et inerte qui n’aurait jamais existé. Ces sculptures deviennent le reflet fantasmagorique de nos équipements, nos techniques, nos objets qui nous procurent sécurité et assurance et qui agissent comme un médicament vis-à-vis de notre vulnérabilité corporelle. »

Sheelinda Rabaté

« Ma démarche artistique est axée sur les rapports que nous entretenons avec notre intimité. À travers des formes sculpturales, je souhaite représenter cette zone de séparation où intime et public s’interpénètrent et complexifient la relation que l’individu entretient avec sa propre image.

À l’aide de la technique du moulage et du transfert, je collecte les empreintes du corps de l’autre, pour en faire des tirages uniques. Et, je les fais dialoguer avec des objets du quotidien qui oscillent entre le public et le privé. Dans mes installations, ces fragments intimes se présentent comme des objets ludiques en quête d’un contact physique avec le visiteur afin d’exister un peu plus sous son regard. Dans mon travail, je cherche également à créer des situations où le visiteur sera renvoyé à une position de voyeur, de façon à le rendre complice du dévoilement de cette intimité. »

Xing Yang

« J’essaie de rendre mon travail artistique apaisant et réconfortant. J’ai envie de donner un peu de douceur au temps difficile. L’univers des enfants, les matières naturelles, l’esprit de la musique au Moyen Âge sont des abris que j’ai trouvés. J’explore les matières incontrôlables en dansant avec un délire poétique et une joie enfantine. J’aime donner une forme à ce qui est invisible. Quel que soit le vent qui apaise, la souffrance et la compréhension collective ou le silence. Le nouveau projet que je propose ici va suivre le même esprit de guérison et les fantaisies de hasard. »

À propos – Les Affluentes

En 2021, l’École supérieure d’art et de design TALM (Tours-Angers-Le Mans) a créé Les Affluentes, un dispositif interrégional (Centre-Val de Loire et Pays de la Loire) de résidences à destination de jeunes artistes diplômés. Son objectif : favoriser l’insertion professionnelle des étudiants et des diplômés de l’Enseignement supérieur culture.

Dans ce cadre, TALM-Tours a instauré une résidence annuelle destinée à quatre jeunes diplômés qui bénéficient d’un espace de travail équipé d’outils aux Ateliers de la Morinerie et d’une exposition présentée à Saint-Pierre-des-Corps.

Chaque année, l’exposition est commissariée par une chargée d’expositions du Centre des créations contemporaines – Olivier Debré (CCC OD).

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