Ayant croisé le matériau terre il y a 30 ans, j’ai avancé sur un chemin artistique qui, partant du bol à l’adolescence – et quoique ne l’ayant jamais vraiment quitté par ailleurs – est arrivé sur d’autres types de formes. Et sur des couleurs, des textures.
Tout ceci n’étant au bout du compte qu’un prétexte à expression, une façon de rendre les émotions qui me traversent.
Cette année, j’ai créé des pièces à partir des mensurations du Blue Baril, pour en tirer des colonnes de Verdure. J’ai continué en parallèle à faire émerger des petites et des grandes Planètes et quelques Passages, qui sont pour moi des pièces évoquant un je ne sais quoi de Nature – ou d’une autre nature…
La couleur est très clairement un matériau, comme la terre : si je l’écoute, je peux l’amener plus loin et jouer avec ses spécificités pour qu’à son tour elle m’amène plus loin. On croit travailler le mouvement de la pose d’un émail et au défournement – si c’est réussi –, on est ailleurs : au coin d’un ciel, sous un arbre ou dans le fond d’un ruisseau… Mais tout près de soi, dans l’émotion brutale d’une image jaillie. Sur une seule pièce peut-être. Mais c’est déjà ça
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