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Casablanca not the movie

Exposition du photographe et chorégraphe marocain Yassine Alaoui Ismaili (Yoriyas)

Yassine Alaoui Ismaili- Yoriyas- "Casablanca not the movie"

21 septembre → 20 octobre 2024

Valimage / Maison ligérienne de l’Image 7 Rue Jules Tavers 45190 Tavers

En accès libre, excepté le moulin

Samedi et dimanche de 10h à 18h

info@valimage.fr

07 88 55 07 53

Yassine Alaoui Ismaili- Yoriyas- "Casablanca not the movie"
L'artiste s'est d'abord fait connaître en tant que breakdancer professionnel avant de se lancer dans la photographie en 2015. Son travail, qui va de la performance à la photographie, se concentre sur la manière dont nous habitons et nous approprions l’espace public. Il documente la vie quotidienne et les changements sociétaux au Maroc.

Ou trouver l’exposition :

Dans les lavoirs et chez les habitants: 

  • lavoir de Paillard,
  • lavoir du Clos Paillard,
  • lavoir Rechou,
  • lavoir Perseran,
  • lavoir de la Guizarde , au 71 r Hautes Guignières , au 41 rue Hautes Guignières 
  • au moulin de Foussard, 28 rue de Foussard 

Présentation

Lorsque Yoriyas voyageait autour du monde en tant que breakdancer professionnel et chorégraphe, on lui demandait souvent d’où il venait.

Quand il répondait qu’il était de Casablanca, les gens pensaient immédiatement au film Casablanca, imaginant des chameaux, le désert et une atmosphère orientale. Face à ce décalage entre la réalité et le fantasme, il devait expliquer la vraie Casablanca, une ville mêlant tradition et modernité.

Une blessure au genou l’ayant contraint à arrêter la compétition, il est rentré à Casablanca et a commencé à arpenter les rues pour sa réhabilitation, équipé de l’ appareil photo qu’il utilisait pour mémoriser lieux de compétition et hôtels pendant ses tournées. Yoriyas nous montre Casablanca de l’intérieur, en photographiant la ville « comme s’il était invisible ».

En tant que Marocain qui est né, a grandi et vit toujours à Casablanca, il saisit les instants de contrastes entre Orient et Occident, entre tradition et modernité, entre la communauté et l’individu. Ses images restituent fidèlement la Casablanca contemporaine.

« Le cadre de l’appareil est comme une scène de théâtre, explique-t-il. Les personnes dans le cadre sont mes danseurs. En déplaçant l’appareil, je chorégraphie mes sujets sans même le savoir. Quand un mouvement intéressant attire mon attention, je presse le déclencheur. Mon entraînement m’a appris à comprendre immédiatement l’espace, le mouvement, la connexion et la narration. Je photographie de la même manière que je chorégraphie. »

Les paysages et les gens de Casablanca, vus avec la sensibilité de Yoriyas, nous transmettent la nature multiple de la ville et la véritable valeur de sa diversité. Yoriyas espère que les spectateurs « ne regarderont pas les photographies de face, mais se pencheront et se déplaceront autour, comme s’ils dansaient ». La plupart des gens ont vu le film Casablanca. En fait, le film n’a même pas été tourné dans la ville, mais dans un studio hollywoodien. Casablanca est la plus grande ville du Maroc où les gens se rencontrent, travaillent, échangent, ne font rien et affichent leurs apparences, cultures et identités.

Casablanca est riche de ses contrastes.

Certains de ces moments se produisent chaque jour, d’autres n’arrivent qu’une seule fois. Ainsi, en une photographie,  nous pouvons voir, apprécier, réfléchir, hésiter et nous soucier davantage d’une scène que nous n’aurions pu le faire si elle n’avait pas été saisie. Ce projet documente de tels moments de contraste, dans le but de livrer un aperçu intime et personnel de la vie à Casablanca: le point de vue d’un Marocain qui est né, a grandi et vit toujours là-bas.

A propos de l’artiste :

Ses clichés spontanés se distinguent par une qualité intuitive et une utilisation délibérée de la couleur. Yoriyas s’appuie sur son expérience en chorégraphie pour renouveler les perspectives. Ses scènes prises sur le vif témoignent de sa maîtrise de l’espace et du mouvement. Son intérêt pour les mathématiques et les échecs se reflète dans ses compositions équilibrées et complexes aux plans distincs. Il a reçu de nombreux prix, dont le Prix International de Photographie Contemporaine – CAP Prize, le Prix des Amis de l’Institut du Monde Arabe pour la création contemporaine arabe, et le Prix Taklif du Festival de Danse Contemporaine On Marche. Il a exposé et performé dans des institutions et festivals internationaux tels que la Fondation d’entreprise Hermès (Paris), la 836m Gallery (San Francisco), l’Institut pour la photographie (Lille), le festival Kyotographie (Kyoto) la galerie Agnès b (Tokyo). Il a été le commissaire, avec Carine Dolek, de Sourtna, l’exposition inaugurale du Musée National de la Photographie du Maroc, également montrée aux sièges de la Banque Mondiale  et du Fonds Monétaire International (Washington).

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