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Rencontres Régionales des Arts Visuels 2023

L’art face aux bouleversements climatiques et sociétaux.

25 mai → 26 mai 2023

Ecole nationale supérieure de la nature et du paysage • INSA Centre-Val de Loire 9 Rue de la Chocolaterie 41000 - Blois

Organisé par

coordination@devenir.art

06 24 51 21 28

Professionnel·les, acteur·rices du secteur des arts plastiques et visuels, artistes, salarié·es de structures de formation, création et diffusion, étudiant·es, membres du réseau…
A l'occasion des Rencontres Régionales des Arts visuels organisées par devenir·art, vous êtes invité·es à vous retrouver autour de temps d'échanges, d’ateliers, de moments conviviaux et de découvertes artistiques.

Cette année, les Rencontres aborderont les enjeux liés à la place de l’art face aux bouleversements climatiques et sociétaux, afin de faire avancer ensemble la structuration du secteur des arts visuels en Centre-Val de Loire.

PROGRAMME

jeudi 25 mai

MATIN

— 9h15 · Accueil café
— 09h45 · Assemblée Générale Extraordinaire
— 10h00 · Assemblée Générale Ordinaire

— 11h15 · Pause

— 11h30 · Assemblée des commissions

— 13h00 · Déjeuner sur place offert

APRÈS-MIDI

— 14h30 · Accueil et mot de bienvenue
14H45 · Table ronde Faire avec moins pour faire mieux ou comment envisager un usage mesuré des ressources.

  • Modération par Sophie Fétro · Enseignante et chercheuse en design (Maître de conférences – École des Arts de la Sorbonne – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
  • Intervenant·es

Présentation de la table ronde

Rejouant la célèbre formule de Dieter Rams « Less but better » (« moins mais mieux ») cette table ronde propose de se demander comment faire mieux avec moins et ce que l’on a à proximité ? Il ne s’agit plus seulement de penser une esthétique du moins mais de voir comment faire mieux qu’on ne le faisait jusqu’à présent en convoquant moins de ressources et en allant chercher des gisements insoupçonnées. C’est dans une logique méliorative, de modification des pratiques que les approches créatives seront envisagées.

Face à la prise de conscience du gaspillage des ressources et de logiques profondément géophagiques, plusieurs artistes, designers, architectes, paysagistes ont commencé à mettre en question les habitudes de création /conception/production, mettant en place de nouvelles démarches de création ou actualisant des pratiques plus anciennes qui étaient déjà attentives à un usage modéré des ressources. Ce sont ces changements de logiques et d’habitudes créatives qui sont en jeux, les conduisant à se diriger vers le réemploi de matériaux, la mutualisation de ressources usagées, l’identification de gisements locaux, impliquant un changement de regard sur le monde physique et matériel et un processus de transmutation créative des matières.

Sophie Fétro

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Sandrine Azara – dite Azara San – est artiste plasticienne. Elle travaille aux Ateliers de la Morinerie de Saint Pierre des Corps depuis 2008. Co-fondatrice de MueMosa, laboratoire de recherche art/mosaïque/réemploi des déchets de la construction, avec les mosaïstes Marie-Laure Besson et Mélaine Lanoë – Membre de la Commission partage de ressources de devenir·art.

Marie-Laure Besson est une mosaïste formée à l’école du Frioul en Italie et Meilleur Ouvrier de France. Fondatrice de l’atelier EMAAA (Entreprise de Mosaïque Artistique Appliquée à l’Architecture) avec Mélaine Lanoë. Elle est co-fondatrice de MueMosa avec Mélaine Lanoë et Sandrine Azara, collectif associant pratique artistique et artisanale pour diffuser la culture du réemploi et sensibiliser au cycle des matériaux (minéraux) de la construction.

Chloé Bappel est artiste et doctorante en Arts (Histoire, Théorie, Pratique) à l’université Bordeaux Montaigne, rattachée à l’Unité de Recherche ARTES. Par l’apprentissage quotidien et l’étude des processus créatifs, sa thèse, accompagnée par un film, explore le potentiel artistique de pratiques vernaculaires afin d’observer la survivance des gestes.

Elvia Teotski mène une investigation sur la transformation des mondes vivants. Formée en tant qu’agronome, l’artiste s’emploie à établir une cartographie des composantes environnementales, aidant à comprendre leur maillage, les cohabitations, les co-évolutions et les perturbations. Elle investit l’espace mouvant où des formes de vie interdépendantes évoluent, se sédimentent et où l’activité humaine laisse des empreintes.

Lolita Voisin est ingénieur-paysagiste, enseignante et chercheuse à l’école de la nature et du paysage (Insa Centre Val de Loire), qu’elle a dirigé de 2018 à 2023. Elle travaille sur les transformations spatiales et plus spécifiquement sur les conditions d’organisation collective de ces transformations. L’écoute et la création sonore sont au cœur de ses méthodes de recherche.

Sophie Fétro est maître de conférences à l’Université Panthéon-Sorbonne et directrice adjointe du laboratoire de recherche ACTE. Elle enseigne la théorie et la pratique du design à L’École des Arts de la Sorbonne (Licence et Master “Design, Arts, Médias”). Ses recherches portent sur les mutations que connaissent les processus de création en design notamment au regard d’enjeux techniques, esthétiques et environnementaux.

16h30Ateliers thématiques

Atelier Artistes / muto · Économie circulaire et création

Et si les déchets générés par les évènements devenaient des ressources, mises gratuitement à la disposition des artistes, associations, ou porteur·euses de projets à impact ? Animé par Vincent Raimbault, fondateur de muto event, présentera l’activité de cette structure qui offre des opportunités de créations à partir de sa matériauthèque (moquette, bâche, textiles, plastique…). Les échanges avec les participant·es permettront une projection sur les opportunités de réemploi en circuit court dans le Centre-Val de Loire. 

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Vincent Raimbault est le fondateur de muto event, une solution de réemploi clef en main pour mettre fin à l’événementiel à usage unique. Ayant organisé pendant 6 ans des salons & conférences de grande ampleur, il a souhaité en 2022 mettre son expertise du terrain au service de la réduction de l’impact carbone des événements. 

Atelier Structures / Les Augures · L’écoconception de projets culturels

Animé par Sylvie Bétard · cofondatrice des Augures, cet atelier permettra d’appréhender l’écoconception de projets dans le secteur des arts visuels. À partir des notions clé de l’économie circulaire et grâce à un outil permettant de visualiser le cycle de vie des projets artistiques, les participant·es identifieront les bonnes pratiques qu’iels mettent déjà en œuvre et les actions qu’iels peuvent mettre en place à court, moyen et plus long terme, pour faire mieux, faire sans, et faire ensemble à chaque étape du cycle de vie du projet.

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Sylvie Bétard est diplômée en photographie, en théorie de l’art contemporain et en management des entreprises culturelles. Depuis 2003, elle mène des recherches et accompagne des artistes dans leur production sur les enjeux reliant art et écologie. En 2008, elle cofonde La Réserve des arts, puis créé en 2012, l’Upcyclerie. En 2020, elle co-fonde le collectif Les Augures aux cotés de Laurence Perrillat, Camille Pène et Marguerite Courtel.

SOIRÉE

19h ·  Temps convivial et festif · dîner et propositions artistiques.

Plasticienne polyvalente, mes recherches m’amènent à m’initier sans cesse à de nouvelles pratiques, à explorer la matière du vivant dans mes réalisations plastiques, et la matière de la vie dans mes textes. Elles sont à la fois le reflet et le moteur de ma manière d’habiter le monde, de me nourrir et de cultiver la relation.

La pratique de Celsian Langlois prend la forme d’installations sonores ou de performances et s’intéresse essentiellement à l’écoute et l’auralité. Il a présenté son travail lors d’expositions ou festivals (le Centre Pompidou, le Musée d’art contemporain de Lyon, la +359 Galery à Sofia, …). Il collabore avec différents artistes dont le vidéaste Arnaud Dezoteux et la plasticienne Pauline Toyer avec qui il crée en 2018 les ateliers Canard à Cormeray (41), où ils organisent le festival Réunion Confort.

22h00Clôture de la journée

vendredi 26 mai

MATIN

— 10h00 · Accueil Café
— 10h30 · Table ronde
Ecologie(s) ça se passe où : des zones urbaines aux zones rurales, même combat ?

Présentation de la table ronde

Bien que l’accès à un espace de travail adéquat pour les artistes reste un enjeu décisif, des artistes développent des pratiques souples, parfois en itinérance, mobilisant ce qui est directement présent autour d’elles·eux. Dans la brèche des politiques de décentralisation, nombre d’artistes et de structures du champ des arts visuels investissent des territoires variés et développent ainsi autant de stratégies d’adaptation à la fragilité de leurs situations.

Dès lors, comment leurs conditions et contextes d’existence entrent-ils en relation(s) avec les enjeux climatiques et sociétaux ? Quelles expériences mettent-iels en jeu à travers leur travail ? Cette table ronde propose d’interroger quelques formes d’engagement démontrant que les écologies ne se vivent pas uniquement sur le plan politique ou environnemental, mais également socio-économique. Nous verrons, comme le théorise la sociologue Geneviève Pruvost, que « la fabrique du quotidien apparaît alors pour ce qu’elle est : un enjeu révolutionnaire »*.

* Geneviève Pruvost, Quotidien politique. Féminisme, écologie, subsistance. Éditions La Découverte, 2021.

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Julie Crenn est critique d’art et commissaire d’exposition indépendante. Depuis 2018, elle est commissaire associée à la programmation du Transpalette – Centre d’art contemporain de Bourges. Elle mène une recherche intersectionnelle à propos des corps, des mémoires et des militances artistiques.

Dominique Leroy est artiste sonore, co-fondateur de Kerminy, formé dans le domaine des arts visuels/multi-médias à Nantes et Anvers. Parallèlement à un parcours dans l’art contemporain, il a exercé son art dans de nombreux projets associatifs reliés aux questions d’écologie sociale. Récemment, il est intervenu dans une table ronde du Relai Culture Europe, intitulée Comment penser nos usages et activités artistiques et culturelles dans une sobriété choisie ?

Tom Pascaud van der Meersch est un artiste qui travaille entre Poitiers et Berlin. Après une formation en sciences politiques et en philosophie, il fonde le Club de Bridge, une communauté travaillant les liens entre art et politique. En 2023, il mène le projet Cartographie de la Folie, une recherche de long terme sur un territoire périurbain de Poitiers. Le projet propose à 10 jeunes artistes européen·nes d’établir leurs pratiques depuis ce sol renié.

La pratique artistique de Noémie Sauve est centrée sur les enjeux de liberté, de pouvoir et de domination. L’artiste explore des manières renouvelées de restituer et traduire les enjeux politiques de nos relations aux autres vivants. Sa pratique artistique irrigue les projets dans lesquels elle est engagée comme la création du Fonds d’Art Contemporain Agricole de l’association Clinamen en Ile-de-France ou d’« Ouvrages, fantasmer le monde » pendant le Congrès Mondial de la Nature de l’UICN en 2020.

Carmen Blin est coordinatrice générale de devenir·art – réseau des arts visuels en Centre-Val de Loire. Elle a précédemment travaillé à la production et la coordination de plusieurs projets arts visuels : 2e biennale d’architecture d’Orléans, 68e et 69e édition de Jeune Création, 5e édition des Ateliers de Rennes.

— 12h00 · Déjeuner sur place offert

APRÈS-MIDI

— 14h00 · Ateliers thématiques

Mutualiser du matériel en région

Cet atelier propose d’explorer les potentialités de mutualisation en région à court, moyen et long terme pour le champ des arts visuels autour de l’outil Botcup. Julien Macou, chef de projet Développement Durable ; RSO et partenariats du Festival Terres du Son actif au sein de la COP régionale, proposera aux participant·es un temps de projection collectif à partir des parties prenantes propres à leurs activités respectives.

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Julien Macou · Chef de projet Développement Durable; RSO et partenariat Festival Terres du Son

Depuis quinze ans, le festival Terres du Son s’est engagé activement dans le développement durable, contribuant ainsi aux dynamiques du secteur culturel au niveau régional et national pour soutenir la transition écologique. Dans cette perspective, le festival coordonne une coalition d’événements en transition et dirige un groupe de travail au sein de la Conférence Permanente Collaborative pour la Culture de la région Centre-Val de Loire.

16h30Signature de la charte de pratiques équitables de devenir·art

En présence de Delphine Benassy · Vice-présidente déléguée à la Culture et à la coopération internationale du Conseil Régional & Christine Diacon · Directrice régionale des affaires culturelles.

Ce temps fort de la vie du réseau sera suivi d’un cocktail de clôture des rencontres.

18h00Clôture des rencontres

Inscription obligatoire via la billetterie avant le 19 mai.

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