Dans l’art, c’est notamment la rencontre qui m’intéresse : celle entre la réalité et la fiction, entre les mots et les choses, le texte et l’image. De ces rencontres naissent des installations qui laissent place à des interprétations diverses, au cœur desquelles se pose notamment la question de la représentation.
Les divers champs de représentation parmi lesquels je vogue se retrouvent autour de trois axes : le langage et les langues (comment représenter la réalité via un système arbitraire de signes ?), la mémoire (comment représenter ce qu’on oublie ?) et l’image-autoportrait (comment représenter ce qu’on ne verra jamais, à savoir son propre visage ?).
Intéressée au départ par la photographie argentique et expérimentale, j’élargis désormais ma pratique à d’autres médiums : enregistrements de la parole, installations in situ, microéditions, captations vidéo, dispositifs lumineux. Le matériau langagier comme lieu par excellence où émerge l’imaginaire, qu’il s’agisse du texte poétique ou de la parole ordinaire, en français ou en langues étrangères, occupe une place majeure dans ma pratique artistique.
Peu ou prou je travaille en région Centre (expositions à Tours (EXUO), Orléans, Artenay…) avec un appel certain pour le large (résidences de recherche-création imminentes (Yonne), terminées il y a peu (Morvan) ou vivement désirées (Croatie)), seule (car c’est l’apanage des artistes), en petits groupes (de deux) ou avec de très grandes structures (dont le Laboratoire Ligérien de Linguistique, unité mixte de recherche réunissant les universités d’Orléans et de Tours, le CNRS et la Bibliothèque nationale de France).
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