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Portrait · Studio Double

Graphistes et directrices artistiques en Ile-de-France

Portrait · Studio Double
© Abel Llavall-Ubach
Agathe Joubert et Pauline Vialatte de Pémille mènent des projets de conception graphique et de direction artistique depuis 2015. Ces deux graphistes sont à l'origine de la nouvelle identité visuelle de devenir·art.

Comment est né Studio double ?

On s’est rencontrées sur les bancs de l’école des Arts Décoratifs de Paris et on travaille ensemble depuis 2015, sur des projets de direction artistique et de conception graphique. Ça peut être autour de l’édition, de l’identité visuelle, de la signalétique ou encore l’animation de workshops. On développe en parallèle une activité artistique de recherche sur les emprunts de référence entre les arts, en nous intéressant en particulier à la place des œuvres de peinture dans le cinéma.

Avez-vous tissé d’autres collaborations en région Centre-Val de Loire ?

Oui, d’ailleurs c’est tout récent, dans le cadre de ce projet de recherche, appelé Bord d’œuvres, la maison Artagon, située à côté d’Orléans, va nous accueillir pour une résidence de travail qui va nous permettre d’approfondir et développer cette étude. Abordée déjà il y a quelque temps en résidence au Centquatre-Paris, on avait conçu plusieurs installations sur ce sujet.

Qu’est-ce qui vous paraît le plus important dans le rôle d’un·e graphiste ?

Pour nous, un des enjeux du métier est de rendre intelligible et lisible un flot d’informations aux portées variables, de les hiérarchiser en créant des signes adaptés et novateurs. Ce travail doit toujours être fait autour des échanges que l’on construit avec le·la commanditaire, en étant à l’écoute de ses besoins et de ses envies, en le·la guidant dans les choix visuels, l’image que ces choix renvoient au grand public, et en le·la sensibilisant à l’importance du détail !

Quels sont vos projets pour la suite ?

On va travailler avec le Centquatre-Paris et la Société du Grand Paris sur un projet de Chantier Partagé pour lequel on propose un projet artistique avec le territoire, on développe actuellement la signalétique d’un forum au Salon Première Vision ainsi que la conception d’un site web pour le projet de thèse d’une artiste-chercheuse. Et on va bien sûr continuer la collaboration avec devenir·art, pour concevoir de nouvelles publications et l’agenda papier au fil des saisons.

Que représente le réseau devenir·art pour vous ?

On s’est penché sur cette question au moment de concevoir l’identité visuelle. Pour nous le réseau illustre d’une belle façon l’importance du collectif et de la communauté, le partage des savoirs et l’adage assez essentiel en ces temps spéciaux: “ensemble on va plus loin !”. C’est un super outil pour les professionnel·les, les artistes, les structures et centres d’arts de la région, avec les diverses ressources professionnelles, mais aussi pour le grand public, en proposant un agenda culturel. Ça donne un site complet qui permet de lier l’utile à l’agréable, mais aussi de rendre davantage visible la pratique des arts visuels à l’échelle d’une région ! C’est dans cette optique que nous avons conçu l’identité visuelle, autour d’un jeu d’encastrement de formes et contre-formes. Ces imbrications que l’on retrouve dans le dessin de caractère fait spécialement pour devenir·art par Julie Soudanne, figurent autant la diversité que le partage de connaissance.