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Portrait · Nicolas Témieau

graphiste, vidéaste et artiste-plasticien

Portrait · Nicolas Témieau
Nicolas Témieau est graphiste, vidéaste et plasticien. Aujourd'hui, il développe son activité professionnelle autour de trois pans : production artistique, prestations et ateliers d'éducation à l'image. Il nous parle de ses projets actuels et à venir.

Quel est ton parcours ?

J’obtiens mon bac option arts plastiques à Bourges puis mon DNAP à l’ESAD Orléans. Je complète mon parcours avec deux années supplémentaires à Montpellier où j’obtiens mon DNSEP en 2011.

Après mes études, je commence une activité d’artiste plasticien à la Maison des artistes. En 2012, je suis sélectionné au Salon de Montrouge puis je participe à quelques expositions collectives. En parallèle de mes activités plastiques, je commence à proposer des prestations en lien aux arts graphiques et à la vidéo : réalisation de vidéos, tournages de clips, etc. C’est à cette époque que je reviens à Orléans.

Actuellement, mon activité se développe sur trois pans : je continue de travailler à la commande, je suis intervenant dans des ateliers d’éducation à l’image et en lycée dans une option cinéma et je développe une pratique artistique.

J’ai également repris la musique en 2020, pendant le confinement. Je compose des bandes originales sonores pour les productions audiovisuelles qui me sont commandées et en parallèle je développe ma pratique personnelle.

Tu as plusieurs casquettes, comment s’articulent tes différentes activités ?

Je suis entrepreneur-salarié-associé à la coopérative d’activité et d’emploi (CAE) Artéfacts. Cette structure porte juridiquement mes activités à l’exception des ateliers d’éducation à l’image (organisé par Ciclic) et certaines de mes activités musicales. J’ai la chance de travailler de manière dématérialisée et de chez moi : ma matière première est un ordinateur, des caméras et des synthétiseurs.

Quels sont tes projets actuels ?

En 2021, j’ai effectué une résidence artistique et une exposition à Tavers en binôme avec Gaël Bernard qui est auteur et réalisateur. Cette résidence tournait autour de la culture, du tourisme et du patrimoine. Nous sommes allés à la rencontre des habitants pour récolter des traditions orales – faits historiques et légendes locales – puis nous les avons restituées sous la forme de 10 nouvelles.

Un parcours itinérant a ensuite été mis en place pour mettre en lien les lieux historiques et les récits produits. L’ancienne école primaire du village a également été investi pour y créer un cabinet de curiosité incluant les différentes nouvelles et des installations plastiques sur la thématique des portails temporels.

De cette belle expérience est né La Collision, nom qui officialise notre travail en binôme. L’idée serait de poursuivre ce projet en suivant le même axe narratif avec Gaël. Nous voudrions aussi explorer les questions de scénographie et mise en espace d’un récit en travaillant le son et la lumière.

En 2023, j’ai réalisé et tourné le court-métrage « La biodiversité, une espèce rare » pour le PETR Pays Loire Beauce afin de proposer un regard sur la biodiversité dans le Loiret. J’ai mené des entretiens au préalable pour me renseigner et prendre des informations. Ce court-métrage a été diffusé dans plusieurs festivals dont le festival BiodiverCiné, et à obtenu de bons retours.

Dans les deux prochaines années, je vais probablement plus travailler sur de la commande. Mes activités artistiques sont assez cycliques et nécessitent un alignement positif projet-budget. Actuellement, je suis en cours de maturation, ce qui me permet de développer mes compétences techniques en parallèle.

Que représente le réseau devenir·art pour toi ?

En 2019, j’ai été élu gérant de la CAE Artéfacts pour un mandat de 3 ans. Dans ce cadre, j’ai eu l’occasion de travailler avec devenir·art sur deux sujets différents. Nous avons travaillé ensemble en 2020, pendant crise sanitaire, à la mise en œuvre d’une plateforme (DAUAA) de soutien aux artistes : partage d’information et aide aux démarche administratives. Nous avons également travaillé ensemble sur trois éditions du Cycle Arts Visuels, un programme de pairs à pairs qui propose des temps collectifs d’apprentissage sur la base de 10 à 12 ateliers répartis dans un semestre. devenir·art et Artéfacts vont dans le même sens c’est pourquoi Artéfacts est adhérent personne morale.

A titre personnel, depuis la fin de mon mandat de gérant en 2022, je préfère me recentrer sur mes activités et j’espère proposer rapidement des travaux artistiques en lien avec la vidéo et le design sonore.