Vernissage de Rien n’est Vrai, tout est vivant | Leslie Dupuy & Samuel Di Gianni
Vernissage de l'exposition des œuvres de Leslie Dupuy et de Samuel Di Gianni, "Rien n'est Vrai, tout est vivant", sur une invitation d'Emmanuel Ygouf
Empruntant une approche glissantienne de la transmission des histoires par les sensations et l’imaginaire plutôt que par les concepts, Rien n’est Vrai, tout est vivant témoigne de la capacité de Leslie Dupuy et de Samuel Di Gianni à convaincre les spectateur·rices, en proposant d’autres imaginaires, à s’engager sur un territoire inconnu, dans une vallée de l’étrange où se côtoient le souvenir et l’artificiel. Inscrivant notre destinée dans une foison de réalités connexes et interconnectées — a contrario des grands récits qui ont fondé et entretenu une histoire anthropocentrique du monde, car il n’est plus question de conquérir, de dominer ou d’asservir un espace au profit des seuls intérêt humains — il s’agit de peupler nos imaginaires d’autres histoires, acceptant la relativité de notre position au sein d’un système intrinsèquement ouvert et de nature fondamentalement instable.
Si les œuvres de Leslie Dupuy et de Samuel Di Gianni semblent marquées par la notion de territoire — celui de l’exposition, mais aussi celui des imaginaires — les liens entre leurs pratiques évoquent surtout des fictions agissantes et mises en scènes, reposant sur l’invention de points de vue portés sur des espaces particuliers — pour Leslie Dupuy, sur une « nature » possiblement fantasmée (en tant que réel construit par l’imaginaire grâce à la puissance magique des récits), pour Samuel Di Gianni sur l’épaisseur intériorisée d’une mémoire intime et familiale.
Ces invitations partagées à l’adresse des spectateur·rices à parcourir un territoire imaginaire à la Transversale, inscrivent Rien n’est Vrai, tout est vivant dans le cycle d’expositions The Tropical Song of the Prodigal Son, portant sur la fabulation spéculative, l’autofiction, la narration et le décor dans les pratiques contemporaines, inauguré en 2022 avec l’Aven, où Coline-Lou Ramonet Bonis développait un storytelling tellurique.
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