Sans Canal fixe déborde la toile
À partir de l’exposition « Déborder la toile », et pour aller bien au-delà des problématiques qu’elle soulève, Sans Canal Fixe propose une plongée narrative dans la couleur, la lumière et le paysage.
Foyer – de Ismaïl Bahri (Tunisie, 2016, 32 minutes)
En 2015, Ismaïl Bahri choisit de filmer dans les rues de Tunis avec un dispositif particulier : une feuille blanche, fixée à quelques centimètres de l’objectif, recouvre tout l’espace de l’image, et réagit subtilement aux bruissements du vent et aux variations de la lumière. Des passants interloqués abordent le réalisateur et discutent avec lui. Parti d’une étude sur l’abstraction, le film se transforme en un témoignage de la vie en Tunisie, capté à un moment précis de l’histoire du pays, quelques années après la révolution.
Djo – de Laura Henno (France, 2018, 13 minutes)
La nuit, sur les Hauts de Mayotte, Smogi retrouve toute une communauté de chiens errants, parmi lesquels semble trôner le mystérieux et invisible « Djo », auquel il s’identifie particulièrement. Imprégné par le syncrétisme des croyances comoriennes, ce film littéralement « débordé » par l’obscurité nous fait entrer dans un autre monde, secret et mystique, où humains et non-humains semblent communier dans un rapport fusionnel.
À l’issue des projections, Jean-Baptiste Giuliani (Sans Canal Fixe) et Marine Rochard (CCC OD) évoqueront les enjeux de ces films au cours d’une discussion avec le public.
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