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Sortir le travail de sa nuit

Commissariat : Delphine Masson & Marine Rochard

Edith Dekyndt, One second of silence (part 1, New York) (détail), 2008. Vidéo non sonore, 18 min 32, Collection 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine, Metz (FR), © Edith Dekyndt

16 février → 01 septembre 2024

Centre de création contemporaine Olivier Debré Jardin François 1er 37000 Tours

Billetterie

du mercredi au dimanche de 11h à 18h
samedi jusqu’à 19h

contact@cccod.fr

0247665000

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Edith Dekyndt, One second of silence (part 1, New York) (détail), 2008. Vidéo non sonore, 18 min 32, Collection 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine, Metz (FR), © Edith Dekyndt
Second volet d’un cycle consacré au travail contemporain, cette exposition s’appuie sur le renversement inédit qui, au cours du confinement de 2020, a mis en lumière certains champs professionnels rarement pris en compte. Révélant l’équation implacable entre invisibilité et précarité, cet éclairage fugace ouvre aujourd’hui la voie à une réflexion plus large sur la notion de travail invisible.

Artistes présenté(e)s (sous réserve) :
Bertille Bak, Romina De Novellis, Edith Dekyndt, Jeremy Deller, Julien Discrit, Claire Fontaine, Olivier Garraud, Juliette Green, Lauren Huret, Bouchra Khalili, Kapwani Kiwanga, Anna Kutera, Celsian Langlois, Martin Le Chevallier, Nøne Futbol Club, Martha Rosler, Basil Träsch

Dans le champ de l’art, la question de la visibilisation du travail est abordée depuis les années 1960, lorsque les artistes sont confrontés à l’économie capitaliste de plus en plus présente dans les mondes de l’art. Ce constat coïncide historiquement avec l’avènement des revendications féministes qui militent pour la rémunération du travail domestique. Dans les deux cas, il s’agit de donner davantage de visibilité à des travaux invisibles qui ne sont pas rémunérés : celui des femmes dans la sphère domestique et celui des artistes. Cet enjeu de visibilisation est un levier visant à la reconnaissance d’une existence sociale et politique.

Proposant d’explorer des zones d’invisibilisation étendues à d’autres sphères d’activités et d’autres horizons géographiques, l’exposition abordera les questions liées au travail des femmes, au travail du care, aux impacts de la mondialisation où se croisent les mouvements des marchandises et la migration des êtres, ou encore au travail numérique dématérialisé et à ses nouvelles formes d’exploitation cachées.
En apparence distinctes et même éloignées, ces problématiques tissent en
réalité un réseau interconnecté procédant des mêmes logiques de pouvoir et de domination à l’œuvre depuis de nombreuses décennies, voire plusieurs siècles. Aujourd’hui, bien qu’identifiées et donc davantage visibilisées, toutes ces questions n’en sont pour autant pas résolues et tendent même à s’intensifier. Elles dessinent une cartographie des principaux enjeux du monde contemporain et des débats intersectionnels qui les animent.

Les artistes réunis dans l’exposition soulèvent chacun des pans de réflexion sur ces mécanismes d’invisibilisation qui traversent de façon multidirectionnelle le champ du travail.
Comme des ponctuations, l’exposition s’autorisera également par endroits à poser un regard plus philosophique ou esthétique sur les phénomènes en jeu dans l’invisibilité comme l’occultation, l’effacement, l’immatérialité ou la dissolution.

Commissariat : Delphine Masson & Marine Rochard

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