Anna Solal est née en 1988. Elle vit et travaille à Paris. Elle est diplômée de l’École nationale supérieure d’art de La Cambre.
Pierre-Unal Brunet est né en 1993. Il vit et travaille à Sète. Il est diplômé de l’École supérieure d’art et de design de Saint-Étienne.
Pour chacun d’eux, le processus débute avec la récolte de matériaux : objets hors d’usage et produits standardisés bon marché dans le cas d’Anna Solal et éléments plutôt naturels en ce qui concerne Pierre Unal-Brunet. Tels des ingrédients primordiaux, ils sont ensuite assemblés, les artistes entrelaçant les valeurs symboliques et d’usage qui s’y rapportent. Les esthétiques sont bien différentes mais font toutes les deux écho à une pratique artisanale, celle de l’orfèvre ou du tisserand par exemple. Les pièces protéiformes qui en résultent liquident les oppositions de genres : on hésite à parler d’arte povera ou bien plutôt d’art brut, de même que l’on échoue à qualifier avec certitude ce que l’on voit tant sont rendues poreuses les frontières entre humains, animaux, plantes et produits.
Souvent d’apparence archétypale voire archaïque, les œuvres constituent une sorte de bestiaire folklorique inconnu qui remet en jeu l’ordre des choses. D’une singularité rare, elles font songer à des reliques émanant d’une altérité temporelle et spatiale en mouvement perpétuel entre passé, présent et futur. Contaminant l’espace d’exposition comme un corps en expansion, ces œuvres sont des lieux d’intercession entre soi et l’autre, entre le réel et les chimères.
Entre confluences et interférences, la mise en lien des travaux d’Anna Solal et de Pierre Unal-Brunet est envisagée comme une conjonction entre deux mondes éventuellement propices à une acculturation réciproque.
Commissariat : Marine Rochard
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