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Mordre le silence

Hana Martinelli-Soncarrieu. · Vernissage jeudi 30 mai de 18h30 à 21h00.

Photo : Hana Martinelli, Maison, tirée de la série MUSE AUX VIOLETTES, 2023

31 mai → 29 juin 2024

Mode d’Emploi 1 place Choiseul 37100 Tours

organisé par

administration@mode-demploi.org

07 82 10 25 77

Photo : Hana Martinelli, Maison, tirée de la série MUSE AUX VIOLETTES, 2023
Depuis 2008, l’association Mode d’Emploi accueille des artistes en résidence de recherche et de création au sein des pavillons d’octrois de la ville de Tours. Ces résidences de plusieurs mois s’adressent principalement aux jeunes artistes émergents ou sortants d’une école en France ou à l’étranger.

Hana Martinelli Soncarrieu est née en 1999, elle vit et travaille à Tours. L’artiste obtient son diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP) avec mention « Mise en espace » en 2023. Sa pratique de la sculpture se construit autour d’objets du quotidien qui ont perdu leurs utilités initiales. Elle les sélectionne en fonction de leurs caractéristiques esthétiques, émotionnelles et symboliques qu’elle perçoit en eux. L’artiste remanie ces objets, les « soigne », les répare, pour ne conserver de leur usage initial qu’une trace mémorielle. À travers cette transmutation, les objets conservent une cicatrice devenant support de récits et d’une mémoire commune. Elle associe à sa pratique une réflexion politique influencée par les courants écoféministes, mettant l’accent sur les notions de protection, de sécurité et de violence liées à ces objets.

Dans le cadre de sa résidence à Mode d’emploi menée entre janvier et mai 2024, l’artiste s’appuie sur la tradition et l’imagerie cynégétique pour mettre en lumière les tensions sexuelles sous-jacente aux formes de prédation et qui sont communes à celles qui sous-tendent certaines dynamiques de domination à l’égard des femmes et des enfants. L’utilisation d’essences végétales, sélectionnées pour leur qualité tinctoriale comme le Vitexagnus-castus, ou le réemploi d’objets issus de l’industrie lui permet alors de déployer dans les espaces des pavillons d’octroi une réflexion plastique et politique qui nous confrontent aux sujets tabous que sont la pédocriminalité ou l’inceste rejoignant ainsi les combats écoféministes. 

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