Dès ses débuts dans les années 1960-70, marqué par un désir de prolifération, son travail s’organise en cycles souvent laissés volontairement incomplets sur lesquels il revient quelquefois des années après ; il expérimente en permanence des processus qui font naître des formes qu’il n’a cessé de développer. Il se sert de l’histoire de la sculpture et des techniques qui y sont associées pour contextualiser ses travaux, réunis sous forme d’installations, d’accumulations, voire d’hybridations.
Explorant les possibilités d’une gamme étendue de processus dans un dialogue permanent entre formes et matières, il crée à terme des « index anachroniques où des éléments aussi bien contemporains, recréations, reproductions que pièces historiques sont organisés pour donner un sens particulier à l’espace ».
La dialectique entre passé et présent, conceptualisation et réification est au centre de ses préoccupations, à travers la notion de ce qu’il qualifie d’ « interprocessualité ». Globalement, Briggs considère « la sculpture comme un point de vue, un positionnement historique qui permet une perspective particulière sur la modernité et le contemporain, il est à la fois acteur et spectateur, chercheur et fabricant ». C’est donc un parcours intellectuel aussi bien qu’une production d’artiste qui serait la clé de lecture de l’ensemble de cet œuvre à la fois onirique et concret.
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